La pandémie nous a tous bouleversé. Elle a bouleversé le monde et le mode de vie de ses habitants, mais elle aura une fin. Gardons en nos cœurs l’espérance !
Gardons en nos cœurs l’espérance pour le personnel soignant, les forces de l’ordre, les forces armées, la protection civile, l’Ordre souverain de Malte, la Croix Rouge et les milliers d’associations de bénévoles qui se dévouent sans compter et s’investissent totalement chaque jour, souvent au-delà de leurs forces et de leurs possibilités humaines et matérielles.
Gardons en nos cœurs l’espérance en raison de la foi qui nous habite. Ces semaines d’épreuves peuvent être des vendredis saints qui nous conduiront au soleil du matin de Pâques.
Gardons en nos cœurs l’espérance en raison de l’histoire et des valeurs que partagent tous les pays européens, unis dans un même destin, dont le traité fondateur a été signé à Rome il y a plus de 60 ans. Cette communauté connait de nombreux problèmes conjoncturels et structurels, mais elle irremplaçable, tout comme l’alliance atlantique qui rassemble ceux qui ont lutté contre le totalitarisme, pour la paix, la liberté et la souveraineté de tant de pays.
Gardons en nos cœurs l’espérance en raison de ce qui nous attend encore par-delà nos frontières, dans de nombreux pays qui n’ont pas encore eu les ressources nécessaires pour effectuer des tests et vérifier l’avancée de l’épidémie, en particulier dans les continents les plus pauvres et moins bien dotés en technologies sanitaires, avec un regard pour l’Afrique, que nous devons aider. L’espérance doit bien évidemment se conjuguer avec le réalisme et se projeter dans le futur en le préparant dès maintenant. Il ne faut pas attendre, il faut agir et réagir maintenant. L’évangile de ce dimanche nous exhorte à vivre et à partager : ce sont là des paroles qui prennent tout leur sens en cette période.
Gardons en nos cœurs l’espérance en raison de l’engagement de tous nos militaires qui loin de leurs familles, à travers le monde, contribuent à la paix et assurent la sécurité d’autres peuples.
Gardons en nos cœurs l’espérance en raison de tous nos magnifiques jeunes qui refusent le fatalisme et croient en un futur dont ils veulent être les acteurs engagés.
Gardons en nos cœurs l’espérance en raison du temps que nous avons à disposition à cause de l’épidémie : malgré les contraintes, lisons et relisons, écrivons, soyons proches des autres (mais à plus d’un mètre !), sachons partager des espoirs, des émotions, des souvenirs et des projets.
Gardons en nos cœurs l’espérance en raison de tous les actes admirables et souvent spontanés du bénévolat : j’ai une pensée particulière pour les femmes et les hommes de la délégation italienne de l’Association Internationale Reine Hélène qui ont choisi en priorité de porter assistance aux personnes âgées dans de nombreux départements en leur assurant gratuitement la nourriture, les produits d’hygiène et de première nécessité.
Que notre espérance soit vive malgré les nouvelles qui se succèdent.
N’ayons pas peur, comme nous l’a si bien enseigné Saint Jean-Paul II !
Restons solidaires et unis, l’espérance nous portera ensemble au bout du chemin..
Tout comme ma mère, la Princesse Maria Pia, je vous suis proche par la prière, la pensée et l’affection.
Serge de Yougoslavie
Besson-en-Bourbonnais, Château de Bostz
29.03.2020